Vulgariser
les savoirs historiques, quels enjeux ?
Cette journée est dédiée à Thierry Aprile, notre ami trop tôt disparu, qui, entre autres choses, avait mis la saveur de sa plume au service de la fiction historique pour les enfants.
La Journée d’étude se tiendra au Centre
Mahler, Université de Paris 1 Panthéon Sorbonne,
9 rue Mahler, Paris 4ème,
Métro Saint Paul.
L’accueil des participants débutera à 9h30. La journée est ouverte à tous.
« Vulgarisation » : voilà une notion
que d’aucuns considèrent comme très encombrante tant elle véhicule un
arrière-goût de simplisme ou de sabotage de la noblesse du savoir académique.
Pour autant, la nécessité de rendre accessibles à tous des savoirs produits par
la communauté scientifique relève d’une éthique de la recherche qui ne se pense
pas enfermée dans sa tour d’ivoire et soumise aux seules règles de la
cooptation.
La vulgarisation de l’histoire peut donc s’entendre
comme un usage public de l’histoire permettant de produire du bien
commun ; elle participe à la ventilation des savoirs et à la construction
d’une intelligence collective du passé. En ce sens, la vulgarisation de
l’histoire, loin d’être une trahison du savoir savant, pourrait bien apparaître
comme une mesure de salubrité démocratique. Soumise à des injonctions de
vérité, devant déjouer toute trahison ou instrumentalisation, l’histoire
vulgarisée jouit de la liberté créative de la fiction, de l’art, et d’autres
multiples lieux dont certains restent encore à inventer.
Pour ne pas la laisser aux mains de faussaires
souvent au service de la revitalisation d’idéologies réactionnaires, nous avons
souhaité, par cette journée, contribuer à dessiner les contours d’une
vulgarisation de l’histoire socialement utile et éthiquement irréprochable.
**** Programme de la Journée ***
Matin : 10h-13h : Des savoirs académiques aux savoirs
vulgarisés : enjeux, glissements, risques.
10h :
Accueil et Introduction de la journée : Laurence De Cock & Véronique
Servat, membres du bureau du CVUH, organisatrices de la journée.
Présidente
de séance : Laurence De Cock
- 10h15-
10h40 : Aux sources de la vulgarisation de l'Histoire en France ? L'école
capétienne par William Blanc, doctorant en histoire médiévale.
- 10h40-
11h05 : Nécessité et aléas de la vulgarisation en histoire africaine par Catherine Coquery- Vidrovitch,
Professeur émérite d’histoire africaine
à l’Université Paris Diderot.
- 11h05-11h30 :
Débat avec la salle
11h30-12h00 :
café offert
- 12h00-12h25 : En quoi la vulgarisation interroge-t-elle
les savoirs constitués ? Réflexions à partir du livre : Conversations sur l'origine
des inégalités par Christophe Darmangeat, économiste,
Université Paris Diderot.
***Pause déjeuner***
Après-midi : 14h-17h : La vulgarisation entre transmission et
démocratisation
Présidente
de séance : Véronique Servat
- 14h-
14h30 : « Dans
l’ombre de Charonne » : quelques réflexions sur la vulgarisation par
le récit graphique par Désirée et
Alain Frappier, auteurs.
- 14h30-15h15 : Le manuel scolaire, une expérience de
vulgarisation par Eric Mesnard,
professeur d'histoire et de géographie à
l'IUFM de l'académie de Créteil. A participé à la rédaction de manuels : Bordas
(cycle 3, collection dirigée par Jean-Marie B.), le livrescolaire.fr (4ème et 3ème), Nathan 2nde et 1ére (coll. Le Quintrec), Jean-Marie Baldner, a participé à des équipes de conception de manuels
scolaires et a collaboré à la réalisation de documents pour
des musées, des centres d'art, des galeries et des artistes, Benoît
Falaize, Université de Cergy Pontoise,
professeur d'histoire et géographie à l'IUFM de
Versailles, a contribué à des ouvrages scolaires de primaire et secondaire.
- 15h15-16h00 :
Débat avec la salle
16h00-16h15 :
café
- 16h15-16h40 : Une tentative de vulgarisation
sur internet : l'exemple du site histoire-pour-tous.fr" par Christophe
Naudin, professeur d’Histoire géographie.
*** Clôture de la Journée ***