dimanche 4 mars 2007

À propos de l’histoire des traites négrières et, plus généralement, des positions contrastées des Historiens par Catherine Coquery-Vidrovitch (professeur émérite de l’Afrique à l’Université de Paris 7)


[Lettre primitivement adressée à la Société d’Histoire moderne dont les discussions ont été intenses sur l’« affaire Pétré-Grenouilleau » en étant parfois peu informées sur cette partie de notre histoire . Ce texte a depuis été légèrement amendé. 5 janvier 2006]
Chers amis,
Bien entendu, il est, plus qu’inadmissible, idiot de porter plainte contre Olivier Pétré-Grenouilleau, qui est un historien sérieux, et dont les propos dans le journal ne sont pas aussi meurtriers que la façon dont certains l’ont interprétés (Olivier Pétré-Grenouilleau, Les traites négrières, essai d’histoire globale, Paris, Gallimard/Bibliothèques des histoires, 474 pages, 32 euros).
C’est donc tout à l’honneur des historiens modernistes que de protester en ce sens auprès du tribunal. Ceci dit, nous serions bien bas en France si le tribunal ne classait pas sans suite cette affaire ridicule ?
Les « spécialistes » de la colonisation et de l’histoire de la traite sont en France divisés, mais dans l’ensemble ne participent pas à une pétition générale qu’ils estiment ne pas poser le problème de façon informée, car les choses se succèdent très vite chez les spécialistes où il s’agit plutôt de tables rondes, d’articles de fond, dans un cadre de très grande susceptibilité des partenaires (aussi bien des descendants d’esclaves que de colonisés), si bien qu’on s’engage dans une querelle franco-française hexagonale sans bien en sentir tous les affects, qui sont énormes. Nous sommes dans l’histoire immédiate autant que dans l’histoire des traites, et les incompréhensions se multiplient si on se lance dans pétitions et contre pétitions sans bien en mesurer tous les enjeux. C’est un dialogue de sourds qu’il faudrait éviter.
Quant à Olivier Pétré Grenouilleau, c’est un érudit, qui connaît bien la littérature anglo-saxonne qu’il a étudiée dans son livre. Celui-ci est une somme remarquable, dont on trouve des critiques intelligentes et mesurées, mais sérieuses, sur Internet, notamment par Pap Ndiaye (MC EHESS, spécialiste d’histoire noire-américaine, pourtant peu gâté, lui aussi, sur le Web !) et Marcel Dorigny (MC à Paris 8, spécialiste de l’histoire des Caraïbes) - c’est à dire deux historiens parmi les mieux à même d’évaluer cet ouvrage en France. Globalement je suis d’accord avec eux, et ils sont mesurés tout en étant parfois sévères.
Sévères parce que, tout en étant un historien de qualité, Pétré-Grenouilleau a des réflexes, disons, « hexagonaux » et cela pointe parfois. Cela n’a bien entendu rien de condamnable, on a le droit d’être historien indépendamment de ses opinions quelles qu’elles soient (sauf négationnistes) et son livre n’est attaquable que dans des discussions entre spécialistes.
Mais la confusion entretenue réside ailleurs ; ce n’est pas sur son livre, inattaquable autrement que par ses pairs, qu’il est attaqué en justice (contrairement à ce que même un directeur du CNRS, philosophe de surcroît, a récemment affirmé dans une pleine page de « Rebonds » de Libération) : la plainte porte explicitement sur ses propos publiés dans le Journal du Dimanche. [cf. texte intégral ci-dessous], qui est plus maladroit qu’erroné, contrairement aux commentaires qui en ont été fait en l’écourtant : que les traites négrières soient de nature différente, parce que la Shoah était faite pour tuer les gens, et la traite pour les faire travailler, c’est vrai en théorie, mais discutable dans la pratique, non seulement parce que les camps d’extermination nazis étaient aussi des camps de travail et que tous les camps de concentration n’étaient pas des camps d’extermination, mais précisément parce qu’il y a un lien entre la très grande mortalité des noirs au 18è siècle (jusqu’à 20% par an par endroits, avec évidemment des chiffres variables et discutéss) et l’activité du commerce des esclaves (à différencier de l’esclavage qui était un statut) : les négriers étaient probablement fort satisfaits d’avoir constamment à renouveler le stock d’esclaves sur un marché très demandeur ? La mortalité des esclaves a énormément baissé aux USA début XIXe siècle, pour des raisons complexes : progrès de l’hygiène sinon de la médecine, interdiction de la traite (1807) donc nécessité de protéger le « cheptel » (causes ou conséquences, ou les deux à la fois ?), baisse de rentabilité du commerce de contrebande de plus en plus aléatoire ? L’attitude « froide » de OPG a donc rendu furieux des Antillais, et a entraîné sur le Web un déluge d’insultes de la part de gens dont la plupart ne sont pas historiens, et tout s’est envenimé. Il faut aussi se souvenir que colonisation et esclavage sont unis dans la mémoire des Antillais, tandis qu’en Afrique ou en Indochine la colonisation a commencé quand la traite s’arrêtait...
À ce propos, je voudrais souligner un manque de compréhension de l’autre qui m’a frappée dans le texte de Henry Rousso paru dans le Monde, dont les historiens dans l’ensemble le félicitent. En qualité d’historienne de l’"autre", je le trouve discourtois, de façon involontaire car inconsciente : parler de l’esclavage comme d’un "passé qui nous est aussi étranger" car "d’il y a quatre siècles", tandis que la Shoah demeurerait le seul, en somme donc valable "souvenir... érigé en symbole universel de la lutte contre toutes les formes de racisme", c’est privilégier sans même s’en rendre compte la « communauté blanche » (tout aussi "communautariste" que les autres : être majoritaire n’est pas synonyme d’universalité ?) : aux Antilles, départements français, il reste encore de vieilles gens dont les arrières grands parents (voire, dans de rares cas, les grands ?parents) sont nés esclaves dans le royaume de France. Cela ne leur est pas étranger - et cela n’est pas étranger non plus à Françoise Chandernagor puisqu’elle en parle encore ? Comme le remarque OPG, on choisit effectivement l’ancêtre que l’on préfère, mais ceci, en revanche, est universel, chacun se fabrique son petit mélange identitaire personnel. La mémoire de l’esclavage demeure écorchée, à chacun son symbole, et en qualité de citoyens français, respectons à ce titre les symboles des uns et des autres ; ce qui n’interdit en rien par ailleurs de juger que, de quelque côté que ce soit, ces symboles sont parfois utilisés à tort et à travers ? Pour moi, ancienne "enfant cachée ?, j’assume les deux symboles, et je ne les mets pas en concurrence en en préférant un plutôt que l’autre, ce qui dénoterait le mépris de la souffrance des autres : à chacun sa souffrance, mais toutes les souffrances sont des souffrances, et il n’y a pas d’échelle de Richter comme l’a écrit OPG lui-même dans l’interview incriminée, même si en revanche le paragraphe précédent est assez maladroit dans son énoncé...
Les historiens (indifférents dans l’ensemble à l’histoire des autres en général, et même des nôtres pour l’histoire spécifique des Caraïbes dont les spécialistes sont rares en France métropolitaine) sont sensibles au déluge d’insultes sur le Web (mais internet n’est pas une source pour les historiens, et il faudrait supprimer internet si on veut en supprimer les horreurs !), ils ne sont guère sensibles au contexte, dans lequel il faut s’avancer avec intelligence et délicatesse de façon à tenir compte de tout, y compris du contexte des débats sur la colonisation et le fameux article 4 de la loi de février 2005 intimant aux enseignants ce qu’ils devraient enseigner à l’école sur les « bienfaits de la colonisation ».
Sur ce point, j’ai aussi trouvé que les « 19 » historiens signataires brouillaient les pistes en mettant tout dans le même plat, du négationnisme à ce que l’historien doit enseigner à l’école (cette dernière intrusion étant intolérable). J’ai néanmoins trouvé l’article dans Le Monde par Mme Chandernagor convaincant dans sa mesure. Des lois sur les crimes contre l’humanité ne me choquent pas (en qualité d’historien, ce n’est pas notre rôle spécifique de décider ce qui est ou non crime contre l’humanité), ce n’est peut-être pas non plus celui du Parlement, mais pas plus le nôtre, à nous historiens, sinon en qualité de citoyens comme les autres : ce que nous avons à faire en historien c’est apporter les faits, les preuves ou les dénégations aux instances (généralement internationales) décidant au vu de ces démonstrations ce qui peut ou ne pas être crime contre l’humanité. En revanche, comme le remarque Chandernagor, faire intervenir dans la loi l’honneur des descendants (et non plus seulement celui des acteurs et victimes eux-mêmes) est une erreur, qui s’explique par le contexte politique, par le déni dont effectivement les Français noirs estiment avoir souffert.
Tout cela est bien compliqué. Je pense que c’est la raison pour laquelle les spécialistes ont été assez rétifs à partir en guerre ouverte, et qu’il ne faut pas non plus être tout feu tout flamme dès que l’on songe à étendre les crimes contre l’humanité au-delà de la Shoah qui fut probablement le pire, mais quand même pas le seul (étant d’origine juive moi-même, je ne peux être taxée d’antisémitisme en écrivant cela !).
Voilà, en tous les cas, mon avis.
Si vous en désirez davantage, je suis à votre disposition pour vous suggérer des références !
À ce propos, je vous signale, à toutes fins utiles, que vient de paraître un numéro spécial double desCahiers d’Études africaines (EHESS, no 179-180, 2005), intitulé "Esclavage moderne, ou modernité de l’esclavage ?". Un article est particulièrement fourni et répond en grande partie aux question posées, celui de la politologue Françoise Vergès, intitulé : « Les troubles de la mémoire. Traite négrière, esclavage et écriture de l’histoire », pp. 1143-1178. Ceux qui ne sont informés que par la presse ou le courrier internet y trouveront des précisions utiles pour la compréhension de la question.
Je pense aussi que la lettre explicative signée de Jean-Luc Bonniol, anthropologue, université de Provence ; Marcel Dorigny, historien, université de Paris VIII ; Dany Ducosson, pédopsychiatre ; Jacky Dahomay, philosophe, membre du Haut Conseil à l’Intégration ; Thierry Le Bars, juriste, université de Caen ; Caroline Oudin-Bastide, historienne et sociologue ; Frédéric Régent, historien, université Antilles-Guyane ; Jean-Marc Regnault, historien, université de la Polynésie française ; Alain Renaut, philosophe, université de Paris IV, est aussi claire que mesurée (sur le site).
Enfin, quelques spécialistes interdisciplinaires prennent la parole, une parole originellement informée scientifiquement...
A noter aussi que le texte finalement rédigé par la Société d’Histoire d’outre mer (voir le site) et à paraître dans la revues Outres mers/ Revue d’Histoire, reprend à peu près cet argumentaire.
PS : Documents annexes d’information
ARTICLE PARU DANS LE JOURNAL DU DIMANCHE
> n°3049, dimanche 12 juin 2005 (France)
>
> Un prix pour Les traites négrières
>
> Interview
> Christian Sauvage
>
> LE JURY du prix du livre d’histoire du Sénat a été bien inspiré de
> couronner Les traites négrières d’Olivier Pétré-Grenouilleau. Un livre
> d’histoire, savant et abordable, mais aussi un livre débat au moment
> où certains lancent des appels aux "peuples indigènes". Une belle
> conclusion ausi des Rendez-vous citoyens histoire du Sénat, auxquels
> s’est asocié le JDD, qui ont connu, hier, un grand succès. Olivier
> Pétré-Grenouilleau, 43 ans, est professeur d’histoire à l’université de
> Lorient. Voilà dix-sept ans qu’il se consacre aux problèmes de la
> traite négrière.
>
> Pourquoi ce pluriel, Les traites négrières ?
>
> L’objectif de ce livre était de faire une histoire globale d’un
> phénomène qui s’est étendu sur treize siècles et sur cinq continents.
> C’est un sujet tellement vaste qu’en général les chercheurs se
> spécialisent sur un aspect ou un autre. Je voulais resituer cette
> histoire dans la durée et dans ses différents aspects. Il y a eu de
> l’esclavage dés l’antiquité, mais la traite, c’est à dire le commerce
> des esclaves, n’est apparue qu’au VIIe siècle, vers 650.
>
> C’est l’empire musulman qui a commencé la traite. Pour une raison
> simple : les musulmans n’ont pas le droit d’avoir des esclaves
> musulmans. Ils se sont donc tournés vers l’Europe et vers l’Afrique
> noire pour acheter ces esclaves. La traite négrière s’est achevée vers
> 1920.
>
> Comment en est-on sorti ?
>
> Par le combat des abolitionnistes, essentiellement des philanthropes
> blancs, protestants. Cette première explication paraissait trop simple.
> On a alors évoqué des raisons économiques. L’Angleterre de la
> révolution industrielle n’avait plus besoin d’esclaves. Mais, du fait
> du blocus, ils étaient encore utiles, d’autant plus que le système
> esclavagiste de la fin du XVIIIe siècle était très rentable. On a
> ensuite évoqué des raisons religieuses. Il y a eu en Angleterre des
> pétitions très nombreuses contre l’esclavage, à l’initiative de
> pasteurs. Des raisons politiques ont été ensuite avancées. On a dit :
> c’est un moyen de détourner l’attention de la classe ouvrière de ses
> problèmes. En fait, l’abolition est née d’un peu toutes ces raisons et
> de la résistance des esclaves eux mêmes.
>
> Les premiers à pratiquer la traite étaient les Africains ?
>
> Je crois qu’il faut se débarrasser des clichés même s’ils sont
> rassurants. On sait que l’Afrique noire a été victime et acteur de la
> traite. Les historiens, quelles que soient leurs convictions
> politiques, sont d’accord là dessus.
>
> Votre livre paraît éclairant dans le débat actuel sur "les peuples
> indigènes" et l’antisémitisme véhiculé par Dieudonné.
>
> Cette accusation contre les juifs est née dans la communauté noire
> américaine des années 1970. Elle rebondit aujourd’hui en France. Cela
> dépasse le cas Dieudonné. C’est aussi le problème de la loi Taubira qui
> considère la traite des Noirs par les Européens comme un "crime contre
> l’humanité", incluant de ce fait une comparaison avec la Shoah. Les
> traites négrières ne sont pas des génocides.
>
> La traite n’avait pas pour but d’exterminer un peuple. L’esclave était
> un bien qui avait une valeur marchande qu’on voulait faire travailler
> le plus possible. Le génocide juif et la traite négrière sont des
> processus différents. Il n’y a pas d’échelle de Richter des souffrances.
>
> Beaucoup d’artistes, d’intellectuels d’origine africaine se disent
> "descendants d’esclaves".
>
> Cela renvoie à un choix identitaire, pas à la réalité. Les Antillais,
> par exemple, ont été libérés en 1848. Mais si l’on remonte en amont,
> vers l’Afrique, on peut aussi dire que les ancêtres de leurs ancêtres
> ont été soit des hommes libres, soit des esclaves, soit des négriers.
> se présenter comme descendant d ?esclaves, c’est choisir parmi ses
> ancêtres. C’est aussi créer une immédiateté entre le passé et le
> présent. Descendant d’esclaves est une expression à manier avec prudence.
>

>



2) A signaler : une chronologie intéressante des événements relatifs à l’affaire :http://www.clionautes.org/article.p...

3) Enfin, il est intéressant de savoir que si les modernistes se sentent très concernés par la question, les contemporanéistes sont, comme je le pressentais, divisés, et que les quatre associations se sont mises d’accord en conséquence sur un texte minimal qui paraît, en tout état de cause, clair et suffisant (même si le texte plus long des modernistes non spécialistes est grosso modo acceptable). À remarquer néanmoins que le texte accepté par les contemporanéistes se prononce sur les travaux d’OPG (ce qui va de soi), alors que la plainte concerne juridiquement l’interview... : c’est bien la preuve que ce débat supposé d’histoire moderne est en fait aussi un débat d’histoire immédiate (vécue et qui reste à écrire !)
- Motion commune :
Les quatre associations d’historiens des universités françaises représentées par leurs présidents :
- la Société des Professeurs d’histoire ancienne des universités
- la Société des historiens médiévistes de l’enseignement public français
- l’Association des historiens modernistes des universités françaises
- l’Association des historiens contemporanéistes de l’enseignement supérieur et de la recherche
Qui regroupent une grande partie des historiens des universités et des autres établissements d’enseignement supérieur et organismes de recherche, se déclarent solidaires de leur collègue Olivier Pétré-Grenouilleau, professeur d’histoire moderne à l’université de Bretagne Sud. Elles peuvent attester que, dans ses publications, il a respecté les règles habituelles de la déontologie du métier d’historien. Par ailleurs, ses qualités scientifiques ont été reconnues par l’attribution de 3 prix décernés en 2005 :
- un prix du Sénat
- un prix de l’Académie Française
- un prix Chateaubriand
Elles tiennent à déclarer que les travaux du Professeur Pétré-Grenouilleau ne sauraient se discuter au tribunal ; qu’il est certes loisible de diverger d’opinion à leur propos mais seulement dans le cadre d’un débat scientifiquement argumenté. Si Monsieur Pétré-Grenouilleau venait à être condamné, c’est la méthode même de la recherche historique qui serait condamnée.
Elles autorisent la production de cette attestation dans le cadre de l’action en justice opposant Mr Olivier Pétré-Grenouilleau au Collectif Antillais, Guyanais, Réunionnais. Nous avons connaissance qu’une fausse déclaration peut nous exposer à des sanctions pénales.
- Texte des Modernistes :
ATTESTATION DE L’ASSOCIATION DES HISTORIENS MODERNISTES DES
>> UNIVERSITÉS FRANCAISES (AHMUF) REPRÉSENTÉE PAR SON PRÉSIDENT
>> L’association des historiens modernistes des universités françaises
>> (AHMUF) qui regroupe la quasi totalité des historiens de la période
>> appelée sur le plan académique (XVI°-XVII°-XVIII°siècles)
>> se déclare solidaire de M. Olivier Pétré-Grenouilleau dont les
>> travaux de recherche sont mis en cause par une association devant la
>> justice.
>> Spécialistes en matière d’enseignement et de recherche de cette
>> même période de l’histoire que M. Olivier Pétré-Grenouilleau, ils
>> tiennent à dire que leur collègue , dont ils ont lu les travaux, ne
>> conteste pas que l’esclavage soit un crime contre l’humanité et qu’il
>> n’encourage ni les discriminations ni la haine raciale. De plus, il a
>> toujours respecté les règles de déontologie du métier d’historien et
>> jouit d’une grande considération parmi ses pairs.
>> Agrégé (1988) et Docteur en histoire (1994), Habilité à diriger des
>> recherches(1997), il a suivi la carrière d’un enseignant-chercheur en
>> devenant Maître de conférence en 1995 puis professeur en 2004. En
>> outre, la qualité de ses travaux est telle qu’il a été détaché à
>> l’IUF (Institut Universitaire de France) de 1999 à 2004 et qu’il a
>> été récompensé en 2005 par trois prix prestigieux don

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