vendredi 9 mars 2007

Le passé colonial : enjeux de la vulgarisation Pourquoi le Dictionnaire de la colonisation française ?


sous la direction de Claude Liauzu. Conseil scientifique Hélène d’Almeida Topor, Pierre Brocheux, Myriam Cottias, Jean-Marc Regnault, Larousse, 2007

Amphithéâtre de l’EHESS - 105 boulevard Raspail

4 avril 2007, (9-12h et 13-15 heures)


************************** 

9-12 heures présidence de Pierre Brocheux : Les enjeux de la vulgarisation scientifique

-  Hélène d’Almeida Topor, La Société française d’histoire d’Outre-Mer (SFHOM) et son rôle

-   Sophie Ernst et Valérie Morin : L’enseignement en questions 

-   Myriam Cottias : L’esclavage, débats scientifiques et enjeux publics

-   Claude Liauzu : Présentation du dictionnaire

- Débat 

13-15 heures présidence de Hélène d’Almeida Topor : « Histoire ou entrepreneurs de mémoires ? »


-  Sylvie Thénault : La loi du 23 février

-  Bouda Etemad « Crimes et réparations. L’Occident face à son passé », Complexe

-  Jean-François Klein : Sur les mots de la colonisation

-  Conclusion


- Débat 



Jamais depuis 150 ans, l’esclavage n’a occupé une telle place dans les débats publics ; de même la guerre d’Algérie depuis un demi-siècle. Après avoir été occultée, la colonisation, qui a été une part  très importante de l’histoire de l’Europe durant cinq siècles, depuis les Grandes Découvertes, remonte au premier plan.
Le passé envahit le présent, au point que les guerres de mémoires traversent la société française, au point que certains parlent de «  tyrannie des mémoires ». Dans une telle situation, quel peut être le rôle des historiens ? 
Au delà de la diversité de leurs points de vue comme citoyens, ils ont une fonction sociale à remplir. Anatole France l’a bien dit quand il rappelait que nous devons compassion aux morts mais uniquement la vérité aux vivants. 
Les études spécialisées ne suffisent pas, il faut aussi entreprendre un travail de diffusion des connaissances, de vulgarisation à côté et parfois contre des entreprises de mémoires qui ont des objectifs idéologiques ou politiques, voire commerciaux. C’est la leçon qu’il faut tirer de la multiplication des lois prétendant imposer une vérité de telle ou telle famille politique ou de tel ou tel groupe de pression sur le passé et des nombreuses initiatives qui vont dans le même sens.
Aider les sociétés, de plus en plus diverses, à élaborer un devenir commun ; aider les pays hier liés par la colonisation à construire des relations pacifiques à partir d’un passé partagé, tel est l’objectif du Dictionnaire de la colonisation française.
Des auteurs de diverses nationalités ont contribué à la rédaction de 700 notices qui s’efforcent de traiter tous les aspects du passé colonial (politiques, économiques mais aussi culturels) vus du côté tant des colons que des colonisés. Ainsi l’actualité de ce passé sera-t-elle mieux comprise.

Aucun commentaire: