mercredi 6 mai 2020

Les colonies françaises de la Caraïbe, laboratoire des abolitions ?


Le CVUH relaie le travail de l’association « Oliwon Lakarayib » (« Autour/à propos de la Caraïbe » en créole), fondée par des professeur.es d’histoire et de géographie qui contribuent à faire connaitre l’histoire et la géographie de la Caraïbe à partir d’une plateforme numérique grand public.

En mai 2020 l’association propose une série en 4 vidéos intitulée : « Les colonies françaises de la Caraïbe, laboratoire des abolitions ? »

Vous trouverez ci-dessous la présentation de l’association et de cette série qui aborde les abolitions de l’esclavage sur le temps long (entre 1791 et 1848) et à plusieurs échelles géographiques.

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Oliwon Lakarayib

Une plateforme numérique dédiée à la Caraïbe. Histoire, géographie, sciences humaines et sociales, sur et dans la Caraïbe. A écouter, à regarder et à la lire.

L’association Oliwon Lakarayib, créée en Septembre 2019 est une association loi 1901, présidée par Elsa JUSTON et regroupant des professeur.es d’Histoire et/ou Géographie.
L'association Oliwon Lakarayib rassemble des professeur.es qui souhaitent faire connaître l'histoire et la géographie de la Caraïbe en créant une plateforme numérique grand public. Cette plateforme proposera des podcasts (fichiers audios, courtes émissions) et des capsules-vidéos qui abordent des thèmes précis et actuels, racontant des événements peu ou mal connus, faisant des biographies et abordant des thématiques, au regard de la recherche scientifique.
Le constat à l'origine de ce projet est celui d'une forte demande sociale, visant à mieux connaître son histoire et son territoire. Historien.nes, géographes, chercheurs.ses en sciences humaines et sociales, font un travail remarquable mais sont peu visibles en dehors du monde universitaire.

L'équipe d'Oliwon Lakarayib se compose de Professeur.es d'Histoire et/ou Géographie : Ghislaine ARTIGOT, Laury BELROSE, Stéphanie BELROSE, Florence BEUZE, Muriel DESCAS RAVOTEUR, Jean-Luc FARANT, Nadine GUIOSE, Fabienne JANNAS, Elisabeth LANDI, Bruno MAGALLON-GRAINEAU, Lorian ZACHARIE.


Pour le mois de Mai 2020 Oliwon Lakarayib publie quatre vidéos



La série : Les colonies françaises de la Caraïbe, laboratoire des abolitions ?
En quatre vidéos, Oliwon Lakarayib aborde les abolitions sur le temps long (entre 1791 et 1848) et à plusieurs échelles géographiques. La Caraïbe, à la fois espace moteur, accélérateur et frein des changements politiques et sociaux, peut-elle être considérée comme un laboratoire des abolitions ? Quelles expériences dans les colonies françaises ? 

Vidéo 1 : L’abolition de 1794 est-elle un échec ?  Publication le 1er Mai 2020
Description (Résumé court) : Qui se souvient de la première abolition de l’esclavage dans les colonies françaises en 1794 ? Et quand bien même, n’est-elle pas occultée au regard du rétablissement de l’esclavage en 1802 et dès lors considérée comme un échec ? Cette vidéo propose un autre cheminement historique éclairé par l’apport des chercheurs dans la Caraïbe, un regard qui questionne et met en lumière le rôle de la colonie de St Domingue dans l’aboutissement de cette première abolition et nuance l’impact du rétablissement de l’esclavage dans les colonies caribéennes.
Vidéo 2 : Comment progressent les idées et les actions abolitionnistes ?  Publication le 8 Mai 2020
Description (Résumé court) : L’onde de choc provoquée par la Révolution de Saint-Domingue, la première abolition de l’esclavage en 1794 suivi de son rétablissement en 1802 et l’indépendance haïtienne en 1804, ébranle sérieusement le mouvement abolitionniste français et plus largement européen. Les élites françaises, les Blancs des colonies, hantés par le spectre d’une possible subversion en appellent à la responsabilité des abolitionnistes. Ils s’en relèvent donc difficilement. La timide renaissance abolitionniste commence à partir de 1815, axant désormais leurs revendications sur leur refus de la violence, leur refus et de tout projet d’abolition immédiate, les abolitionnistes refusent d’être accusés d’inciter à l’indépendance des colonies. Cet abolitionnisme français entre 1804 et au moins jusqu’au Trois Glorieuses (1830) s’apparente plutôt à un simple courant d’idées abolitionnistes tant il manque d’unité et de cohérence. Dans les colonies, les esclaves ne peuvent compter que sur eux-mêmes et le combat abolitionniste n’est porté que tardivement par quelques libres de couleur dont Cyrille Bisette.

Vidéo 3 : Comment en arrive-t-on à abolir définitivement l’esclavage ? Publication le 15 Mai 2020
Description (Résumé court) : En l'espace d’une vingtaine d’années, la progression des idées humanistes et abolitionnistes, le contexte économique européen, l’abolition de l’esclavage par le Royaume-Uni et la multiplication des actions de résistance des esclaves dans les colonies ainsi que la montée des revendications des libres de couleur sont autant d’éléments qui amènent à l’abolition définitive de l’esclavage dans les colonies françaises en 1848 puis dans le reste des Antilles et ce, jusqu’en 1886. 

Vidéo 4 : Pourquoi commémore–t-on l’abolition de l’esclavage le 22 Mai en Martinique ? publication le 22 Mai 2020
Ce n’est que depuis les années 1980, que cette date est officiellement celle de la commémoration en Martinique. Pourquoi ? Comment a-t-elle pu faire consensus ? Quels sont les lieux de mémoire de la commémoration de l’abolition de l’esclavage en Martinique ?

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