jeudi 21 juillet 2011

Barack Obama et les usages de l’histoire… irlandaise. Par Laurent Colantonio.

Depuis les années 1960, plusieurs présidents américains en activité ont effectué un voyage en Irlande, l’occasion pour eux de réaffirmer les liens solides et anciens qui unissent les deux pays, tissés dès le XVIIe siècle avec l’installation de colons protestants originaires d’Ulster, puis renforcés au XIXe siècle par l’arrivée massive de migrants catholiques, poussées hors d’Irlande par la Grande Famine (1846-1851) et l’espoir d’une vie meilleure outre-Atlantique. Des voyages présidentiels avec en ligne de mire l’électorat irlandais-américain[1], qu’il s’agit de séduire en flattant la terre des ancêtres. Pour John F. Kennedy (4 jours en Irlande en 1963), Richard Nixon (3 jours en 1970), Ronald Reagan (4 jours en 1984) et Bill Clinton (3 séjours en Irlande du Nord et en République en 1995, 1998 et 2000), la visite prend aussi un tour plus personnel. En quête de leurs racines irlandaises, chaque président effectue en effet un « pèlerinage » dans la ville ou le village d’origine de l’ancêtre parti pour le Nouveau-Monde. Un retour aux sources annoncé comme tel… même si les liens sont parfois ténus. La connexion irlandaise de Clinton est très incertaine. Celles de Nixon, lointaine et fragile : elle remonte au début du XVIIIe siècle. Par son père, Reagan est l’arrière petit-fils d’un émigrant irlandais de l’époque de la Grande Famine. Enfin, Kennedy possède la généalogie irlandaise la plus fournie, ses arrière grands-parents, paternels et maternels, ayant traversé l’Atlantique au milieu du XIXe siècle.


vendredi 8 juillet 2011

Fin de la polémique sur le fichier des Juifs.

En 1940, les Juifs de la région parisienne sont recensés dans un fichier dit "fichier Tulard" du nom du directeur de la préfecture de police de Paris pour mieux les rafler. La destruction de ce fichier fut ordonnée dès 1946 par une circulaire éditée depuis le ministère de l'Intérieur. Le fichier Juif est retrouvé par Serge Klarsfeld aux archives des Anciens Combattants mais son authenticité est contestée par le professeur René Rémond en 1992. 

L'historienne Sonia Combe conteste alors, par différentes interventions médiatiques et la publication d'un ouvrage, Archives interdites. L’histoire confisquée (1994),  les conclusions de René Rémond confirmées par J.P. Azéma. 


vendredi 1 juillet 2011

Comment adhérer au CVUH ?


Comité de Vigilance face aux Usages de l'Histoire


« En tant que chercheurs et enseignants en histoire, notre rôle principal consiste à élaborer et à transmettre des connaissances rigoureuses sur le passé. Celles-ci résultent d’une analyse critique des sources disponibles, et répondent à des questions qui ont pour but de mieux comprendre les phénomènes historiques et non pas de les juger. Mais les historiens ne vivent pas dans une tour d’ivoire. Depuis le XIXe siècle, le contexte politique et social a joué un rôle essentiel dans le renouvellement de leurs objets d’étude. […] Il y a donc un rapport étroit entre la recherche historique et la mémoire collective, mais ces deux façons d’appréhender le passé ne peuvent pas être confondues. S’il est normal que les acteurs de la vie publique soient enclins à puiser dans l’histoire des arguments pour justifier leurs causes ou leurs intérêts, en tant qu’enseignants-chercheurs nous ne pouvons pas admettre l’instrumentalisation du passé. Nous devons nous efforcer de mettre à la disposition de tous les connaissances et les questionnements susceptibles de favoriser une meilleure compréhension de l’histoire, de manière à nourrir l’esprit critique des citoyens, tout en leur fournissant des éléments qui leur permettront d’enrichir leur propre jugement politique, au lieu de parler à leur place. »[1]

Bulletin d'adhésion à copier/coller dans un mail pour envoi électronique à 
fannymadeline[à]yahoo.fr

ou par courrier accompagné de votre règlement par chèque à l'ordre du CVUH à : 
Fanny Madeline, 13 rue Raymond Lefebvre 94250 Gentilly


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    Adhésion simple : 15 euros
-         Adhésion de soutien : 30 euros





[1]             Manifeste du Comité de Vigilance face aux usages publics de l’histoire du 17 juin 2005