A propos du Comité de Vigilance face aux Usages publics de l’Histoire
Article paru dans le numéro de mai-août 2006 de la revue Mouvements
Face à l’offensive de la droite idéologique qui, à travers la loi du 23 février 2005, a tenté une opération de réhabilitation de l’histoire coloniale de la France, des historiens se sont regroupés pour obtenir l’abrogation de son article 4 qui demandait à l’enseignant comme au chercheur de prendre en compte le « rôle positif de la présence française outre-mer ». Au-delà du combat, plus parallèle que commun, avec d’autres acteurs (LDH, communauté antillaise, Indigènes de la République... pouvoir algérien), ces universitaires ont voulu rappeler la nécessaire indépendance de l’historien vis-à-vis de l’Etat comme de certains « gardiens de la mémoire » qui, chacun à leur façon, utilisent l’histoire à des fins politiques. Position qui n’est pas nécessairement synonyme de retrait de l’espace public comme l’illustre le Comité de Vigilance face aux Usages publics de l’Histoire, créé il y a tout juste un an.
La communauté des historiens s’est vue contrainte de monter en première ligne après la promulgation de la loi du 23 février 2005 « portant reconnaissance de la nation et contribution nationale en faveur des Français rapatriés » et dont le fameux article 4 2, objet de l’essentiel des controverses, a été finalement annulé en janvier dernier à l’initiative de Jacques Chirac. Passé presque inaperçu aux yeux de la gauche parlementaire, l’article 4 a très rapidement provoqué la mobilisation de quelques historiens, au premier chef Claude Liauzu et Gérard Noiriel, qui lancèrent une pétition publiée dans Le Monde le 25 mars 2005. D’autres initiatives suivront, et les historiens à l’origine de la pétition créèrent en juin 2005 un Comité de Vigilance face aux Usages publics de l’Histoire (CVUH) dont le manifeste stipule qu’il existe « un rapport étroit entre la recherche historique et la mémoire collective », mais que « ces deux façons d’appréhender le passé ne peuvent pas être confondues ». 3
Ainsi, le CVUH, né d’une conjoncture politique, à la pointe du combat pour l’abrogation de l’article 4, a pris prétexte de cet énième épisode de la guerre des mémoires pour mettre à plat la question des rapports entre mémoire et histoire. L’initiative visait à atteindre deux objectifs apparemment complémentaires, mais dont la poursuite simultanée n’a pas manqué de provoquer tiraillements et déplacements des positions de la part d’historiens descendus, parfois à leur corps défendant, dans l’arène publique :
- le premier réflexe a consisté à dénoncer l’imposition d’une histoire officielle de la part d’un Etat partisan qui aurait ainsi cherché à réhabiliter le passé colonial et à satisfaire par là même les revendications d’une clientèle politique, celle des rapatriés d’Afrique du Nord ;
- le second objectif, plus large, visait à prémunir le travail de l’historien des querelles mémorielles mettant aux prises des communautés dont les enjeux identitaires au présent conduiraient à instrumentaliser le passé aux dépens d’une recherche sereine de la vérité historique.
Les deux objectifs se rejoignent évidemment pour rappeler la nécessaire indépendance de l’historien chargé de rendre compte de la complexité du réel et non de servir de simple caution à telle ou telle initiative partisane nécessairement simplificatrice. En même temps, le CVUH se garde de vouloir sanctuariser le champ des études historiques et revendique un rôle charnière entre le savant et le profane. La dimension militante, citoyenne, de cette initiative est clairement affichée, et s’est notamment traduite par l’organisation, le 4 mars dernier, d’une "Journée de réflexion et de débats sur les usages publics de l’histoire" qui a connu un franc succès mais a aussi illustré les ambiguïtés et les contradictions inhérentes à un tel positionnement.
La mémoire, entre histoire et politique
C’est donc autour des deux enjeux précités que sont apparues des lignes de fracture entre historiens, exposées au grand jour à la suite de l’"Appel des 19" paru le 13 décembre 2005 dansLibération sous le titre "Liberté pour l’histoire". 4 Initiée par des universitaires de renom, elle semble au premier abord rejoindre le CVUH aussi bien sur le fond ? en affirmant notamment que "l’histoire tient compte de la mémoire, elle ne s’y réduit pas", et en rejetant les anachronismes qui consistent à plaquer sur le passé les grilles du présent ? que par ses motivations ? le refus "des interventions politiques de plus en plus fréquentes dans l’appréciation des événements du passé et des procédures judiciaires touchant des historiens et des penseurs". Les poursuites judiciaires pour négationnisme engagées par un "Collectif des Antillais-Guyanais-Réunionnais" à l’encontre d’Olivier Pétré-Grenouilleau, auteur d’un ouvrage sur Les Traites négrières, a en effet provoqué une vive émotion au sein de la communauté historienne.
Or, pour expliquer cette dérive, les 19 historiens mirent en cause l’ensemble des lois mémorielles votées depuis la loi Gayssot (1990) jusqu’à la loi du 23 février 2005, en passant par celle reconnaissant le génocide arménien et la loi Taubira (2001) ? certains avec une grande cohérence, comme Pierre Vidal-Naquet, auteur des Assassins de la mémoire, livre de référence dans le combat contre le négationnisme, et qui a toujours milité contre la loi Gayssot au nom du refus des vérités d’Etat. C’est sur ce point précis que le désaccord s’est exprimé vis-à-vis de l’Appel des 19, aussi bien de la part d’intellectuels ayant accompagné les mouvements visant à obtenir une reconnaissance des crimes et préjudices subis dans le passé (Claude Lanzmann), que de la part d’historiens membres du CVUH. Il vaut la peine de relire le texte publié par ces derniers dans L’Humanité du 21 décembre 2005 :
La pétition signée par 19 personnalités appartenant au monde des historiens et du journalisme ne peut nous satisfaire. Si elle rappelle les règles fondamentales de notre discipline, elle n’en sème pas moins la confusion entre mémoire collective, écriture de l’histoire et enseignement.La réflexion critique sur le passé n’appartient pas aux seuls historiens, mais concerne la totalité des sujets, conscients de l’état de crise dans laquelle nous sommes plongés et qui souhaitent se situer dans le monde contemporain en toute connaissance.La connaissance scientifique de l’histoire et l’évaluation politique du passé sont deux démarches nécessaires dans une société démocratique, mais qui ne peuvent être confondues. Il n’appartient pas aux historiens de régenter la mémoire collective.En revanche, si la représentation nationale est en droit de se prononcer pour éviter les dérives négationnistes ou rendre compte d’une prise de conscience, certes tardive, des méfaits de l’esclavage ou de la colonisation au nom de la Nation, de l’Empire ou d’une République exclusive, il ne lui appartient pas de se prononcer sur la recherche et l’enseignement de l’histoire. 5
Ainsi, le clivage semble bien toujours tourner autour de la question du rapport entre le savant et le politique, de l’intersection entre les deux sphères : si la construction d’un savoir historique est bien l’affaire des historiens, il ne leur appartient pas exclusivement d’interpréter, de donner un sens à ce passé reconstruit, puisque c’est l’essence même du politique que de s’interroger sur ce qui fait lien au sein de toute collectivité et sur la façon dont les communautés politiques organisent leurs relations, au présent comme au passé. Pourquoi, de ce point de vue, l’Etat lui-même n’aurait-il pas la légitimité, non pas pour imposer une version de l’histoire à travers l’enseignement ? comme du temps séculaire du Petit Lavisse triomphant ?, mais pour formuler un jugement sur certains épisodes de l’histoire, jugement qui suppose évidemment un certain consensus ? La recherche d’une "reconnaissance officielle" est en soi un combat politique légitime, et c’est l’objet de cette reconnaissance qui fait naturellement débat ? d’interprétation. Or, dans la mesure où la mise à jour des faits passés et leur interprétation sont deux opérations inséparables pour l’historien, la tentation est grande chez ce dernier de considérer qu’il s’agit d’un domaine réservé auquel le politique ne doit tout simplement pas toucher.
Tel semble être le sens de l’Appel des 19 lorsque ces derniers martèlent que l’histoire n’est pas la morale, ni l’esclave de l’actualité, ni la mémoire, ni un objet juridique. Certaines de ces personnalités, qui appartiennent pour la plupart à la génération née avant la guerre, peuvent donner le sentiment d’être quelque peu déconnectées des évolutions de la société française et du rapport de ses composantes à un passé toujours brûlant. Mais les générations d’après-guerre ne sont pas exemptes de ces postures isolationnistes, à l’instar d’un Henry Rousso, qui refusa d’apporter son témoignage d’historien au procès Papon et feint, dans un article récent, de ne pas comprendre pourquoi les Noirs de France, en se plongeant dans l’histoire de "faits vieux de plusieurs siècles", cherchent ainsi à donner sens au passépour le présent. 6 A contrario, si des "historiens dans la cité" de générations différentes, comme Jean-Pierre Vernant, Pierre Vidal-Naquet ou Esther Benbassa, ont signé l’Appel des 19, ce n’est évidemment pas pour remettre en cause toute idée d’engagement citoyen du savant au service d’une cause politique ou par refus de répondre à une demande sociale légitime ; mais bien, encore une fois, pour justifier une nécessaire étanchéité des sphères de l’histoire et de la mémoire, car s’il "n’existe pas d’histoire sans mémoire, (...) il existe des mémoires sans savoir, incandescentes, à fleur de peau, qui se refusent à la distanciation, à la comparaison, à la contextualisation, seules garantes pourtant de leur pérennité." 7
"L’histoire aux historiens " ?
Ce discours qui consiste à opposer la mémoire, qui serait de l’ordre de l’affect et de la partialité, génératrice par conséquent de "conflits mémoriels", à l’histoire qui serait du côté de la rigueur méthodologique et de la neutralité scientifique, est largement un lieu commun pour une très grande majorité d’historiens. La mémoire est tout au mieux un objet de recherche, qu’il convient de circonscrire dans des "lieux" figés, comme le fit en précurseur Pierre Nora (signataire de l’Appel des 19), 8 ou dont on peut reconstituer la généalogie 9 ; elle serait au pire ce qui parasite la réflexion en introduisant des préoccupations qui ne seraient pas celles des historiens, et en instrumentalisant l’histoire à des fins politiques. Nombre d’universitaires invités à s’exprimer dans les journaux ou les médias audiovisuels donnent ainsi bien souvent dans ce type de réflexe corporatiste.
Mais face aux interpellations argumentées de la société civile, à la multiplication des débats touchant au passé esclavagiste et coloniale notamment, la communauté historienne n’a cessé d’osciller entre repli sur soi et expertise. L’accusation de corporatisme a fini par faire mouche, et les 19 personnalités, par exemple, ont publié fin janvier un communiqué qui précisait que "les motivations des signataires ne sont nullement corporatistes", et que "l’Appel demande la liberté pour l’histoire, pas pour les historiens" (René Rémond) puisque "l’histoire ne leur appartient pas, pas plus qu’aux politiques". Position d’ouverture aussitôt suivi d’un rappel de l’opposition classique entre histoire et mémoire : "les mémoires sont plurielles, fragmentées, le plus souvent passionnelles et partisanes. L’histoire, elle, est critique et laïque : elle est le bien de tous."
L’effervescence autour de la loi du 23 février a fortement contribué à une prise de conscience de la part des "professionnels de la profession", prêts pour certains à faire oeuvre civique et à jeter un pont entre histoire et mémoire, les savants et les profanes. Et Esther Benbassa de poursuivre l’article pré-cité en affirmant que "l’histoire ne saurait pas pour autant rester imperméable aux exigences du présent, déjà parce qu’elle est le produit des efforts d’hommes et de femmes de leur temps, de citoyens. Et il est vrai aussi qu’elle a été plutôt traditionnellement celle des dominants. Et que les mémoires aujourd’hui appellent l’histoire nationale et ses artisans à s’interroger sur leur façon de l’élaborer, et ce non seulement à partir du centre mais aussi avec ce qu’elle a longtemps considéré comme ses marges". Ce type de discours n’émane généralement pas du coeur de l’institution, mais d’intellectuels qui, de par leur position, savent que l’écriture de l’histoire n’a rien de neutre, se construit aussi à partir du vécu et de l’héritage des auteurs dont le choix des objets d’étude comme de la méthode répond à certaines préoccupations. C’est souvent de cette façon, avec toute la rigueur "scientifique" requise, que s’ouvrent de nouveaux champs, que sont dévoilés de nouveaux territoires où peuvent prendre place notamment les sans-grades, les marginaux les perdants de l’histoire ? comme Gérard Noiriel l’a lui-même remarquablement illustré à travers sa contribution à l’histoire de l’immigration. Or, si ce processus accompagne généralement les évolutions de la société elle-même, la question est de savoir quel type d’articulation pourrait ou devrait se mettre en place entre le travail des universitaires et les interrogations de la société, entre les historiens experts et certaines catégories sociales ? ou les intermédiaires culturels qui s’en font les porte-voix.
Quel "intellectuel collectif" ?
Lors de la "journée de réflexion et de débats sur les usages publics de l’histoire" organisée par le CVUH le 4 mars dernier, Gérard Noiriel a présenté en introduction le choix qui s’offre aujourd’hui à l’historien confronté aux enjeux de mémoire : soit refuser par principe d’intervenir sur la place publique ; soit entreprendre une démarche "par en haut", telle celle des 19 personnalités ; soit s’engager dans une mobilisation collective autour d’objectifs civiques, intellectuels et scientifiques. C’est évidemment cette dernière option qui constitue la raison d’être du CVUH, organisation qui s’inscrit délibérément dans la continuité d’un autre Comité de Vigilance, celui des intellectuels anti-fascistes des années 30 pour qui la défense de l’autonomie de la pensée constituait en soi un acte politique. Dans le prolongement des idées développées dans son dernier livre, 10 Gérard Noiriel regrette l’absence aujourd’hui d’un "intellectuel collectif" qu’il s’agirait en quelque sorte de faire advenir. Le CVUH correspondrait à cette démarche contre-nature pour l’historien, qui devrait ainsi réfréner ses penchants individualistes et sa quête de reconnaissance pour apprendre modestement à se fondre dans un collectif et reprendre langue avec le public, mais sans pour autant adopter une position de surplomb.
Exercice difficile en effet, lorsqu’il s’agit de passer de la théorie à la pratique. Nicolas Offenstadt, dans son intervention sur "le retour de la Grande Guerre aujourd’hui", a bien appelé de ses voeux la création d’un "forum hybride" ? idée plusieurs fois reprise par la suite ? qui permettrait la rencontre entre "savants" et "profanes" autour de questions partagées. Mais s’agit-il de démultiplier les courroies de transmission du savoir, depuis le sommet jusqu’à la base, d’éclairer les demi-ignorants en quête de réponses érudites ? Ou de tisser de nouveaux types de liens, plus horizontaux, où un véritable dialogue pourrait s’engager au profit des citoyens convaincus de l’utilité de l’histoire pour comprendre le monde dans lequel ils vivent... comme des historiens convaincus que la pratique historique bénéficierait d’une plus grande prise en compte explicite des questionnements contemporains qui peuvent aussi avoir pour objet le passé ?
La question est donc bien celle de la nature de cet "intellectuel collectif", et de ses limites plus ou moins inclusives ; mais aussi de la construction d’objets communs, ce qui suppose de penser la bonne articulation entre histoire et mémoire, et donc de dépasser l’opposition commode et manichéenne décrite plus haut. Comme le soulignait Catherine Coquery-Vidrovitch dans son intervention sur "le passé colonial, entre recherches scientifiques et usages mémoriels", l’histoire est inséparable d’une mémoire non encore reconstruite et ne peut faire abstraction des différents points de vue qui s’expriment sur son compte, mais aussi de l’arrière-plan inconscient, de cette "culture coloniale" qui imprègne jusqu’aux générations postérieures, historiens compris. Mieux vaut alors reconnaître les affects qui conditionnent la manière dont ces derniers construisent leur objet, définissent leur problématique.
Bien évidemment, l’histoire qui est oeuvre de connaissance, ne se confond pas avec la mémoire qui est, pour reprendre la définition proposée par Marie-Claire Lavabre, « présent du passé », ou encore « présence ? toujours incertaine ? non pas du passé tel qu’il s’est passé mais de l’impression qu’en passant ces "choses qui ont passé" [Saint Augustin] ont laissée ». 11 Mais pourquoi, justement, le travail de l’historien ne serait-il pas lui aussi affecté par les héritages multiples qui colorent et connotent la représentation du passé ? Les choix épistémologiques de l’historien sont le résultat d’un processus complexe dont la finalité n’est pas de reconstruire le passé tel qu’il est réellement advenu, mais d’en éclairer le sens. Dans le prolongement des travaux de Paul Ricoeur, Marie-Claire Lavabre présentait avec beaucoup de pertinence, dans l’article pré-cité, l’équation du problème : « le passé doit-il être pensé comme source du présent ? Ou faut-il tenir que c’est le présent qui donne visage au passé, que c’est le "sens" et non le fait qui constitue l’événement en tant que tel 12 ? Les rapports de l’histoire et de la mémoire sont contenus tout entiers dans la manière dont on caractérise ce qu’est le présent au regard du passé tel qu’il s’est passé. »
Les historiens du CVUH ont donc commencé à jeter des passerelles en direction de tous ceux qui considèrent que donner du sens aux événements passés est un objectif politique légitime au présent sans que soit pour autant tolérée l’instrumentalisation du passé. Les débats et polémiques récents sur le passé de la France ont en effet été l’occasion de dérapages aussi bien de la part du pouvoir que de groupes auto-désignés comme dépositaires de mémoires particulières, dérapages qui justifient une certaine « vigilance ». Mais ces focalisations à répétition sur certains épisodes de l’histoire ont aussi été un formidable moment de réflexion collective qui a de toute évidence contribué à déplacer notre regard sur le passé, à nous citoyens, comme à nous historiens préoccupés par l’impact de nos travaux sur la cité. Cette tentative de créer un espace commun à tous ceux que les usages du passé préoccupent, constitue donc un formidable pari dont la réussite dépendra en partie du type de liens que les historiens parviendront à tisser avec le monde extra-universitaire.
Quelques livres et sites sur les rapports entre histoire et mémoire et des dossiers thématiques autour des lois mémorielles :
- Claude Liauzu et Gilles Manceron (dir.), La Colonisation, la loi et l’histoire, Editions Syllepse, 2006.
- Maryline Crivello, Patrick Garcia et Nicolas Offenstadt (dir.), Concurrence des passés. Usages politiques du passé dans la France contemporaine, & Claire Andrieu, Marie-Claire Lavabre et Danielle Tartakowsky (dir.), Politiques du passé. Usages politiques du passé dans la France contemporaine, Aix-en-Provence, Publications de l’Université de Provence, 2006 (actes du colloque « Les usages politiques du passé dans la France contemporaine, des années 1970 à nos jours », Paris, 25-26 septembre 2003).
- http://cvuh.blogspot.com/ (le site du CVUH)
- http://www.crdp-reims.fr/memoire/enseigner/memoire_histoire/menu.htm (voir notamment « La judiciarisation du passé et les "lois mémorielles" »)
- http://www.ldh-toulon.net/rubrique.php3?id_rubrique=49 (le site de la section de Toulon de la Ligue des Droits de l’Homme)
- http://www.communautarisme.net/A-propos-des-lois-memorielles_a658.html (un site national-républicain... plutôt bien fait)
Notes :
1. Signataire de la première heure de la "pétition des historiens", l’auteur de cet article a lui-même rejoint tardivement le CVUH. Ses propos n’engagent que lui, et illustrent la pluralité des sensibilités qui coexistent au sein de ce comité.
2. L’article 4 de la loi précisait que "les programmes de recherche universitaire accordent à l ?histoire de la présence française outre-mer, notamment en Afrique du Nord, la place qu ?elle mérite" et "les programmes scolaires reconnaissent en particulier le rôle positif de la présence française outre-mer".
5. Article signé par Michel Giraud (CNRS), Gérard Noiriel (EHESS), Nicolas Offenstadt (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne) et Michèle Riot-Sarcey (Université Paris 8).
6. Henry Rousso, "Mémoires abusives", in Le Monde, 23 décembre 2005.
7. Esther Benbassa, "La guerre des mémoires", Libération, 5 janvier 2006.
8. Pierre Nora (dir.), Les Lieux de mémoire, Gallimard, 3 tomes : t. 1 La République, 1984, t. 2 La Nation, 1987, t. 3 Les France,1993.
9. Henry Rousso, Le Syndrome de Vichy, 1944-198..., Le Seuil, 1987 ; Benjamin Stora, La Gangrène et l’oubli. La mémoire de la guerre d’Algérie, La Découverte, 1992.
10. Voir son Itinéraire dans ce numéro.
11. Gérard Noiriel, Les Fils maudits de la République. L’avenir des intellectuels en France, Fayard, 2005.
12. Marie-Claire Lavabre, « Entre histoire et mémoire : à la recherche d ?une méthode », in Jean-Clément Martin (dir.), La Guerre civile entre histoire et mémoire, Ouest Editions, 1995, p. 40.
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