Les deux premiers ateliers du CVUH
et
de la Société d'histoire
de la révolution de 1848
et des révolutions
du XIXè siècle
de la révolution de 1848
et des révolutions
du XIXè siècle
consacrés aux
mots
du politique
se tiendront au
Lieu Dit.
6, rue Sorbier 75020
Jeudi 8 décembre 2016 à
19h : démocratie
et liberté
Olivier
Le Trocquer et Michèle Riot-Sarcey
Jeudi 2/02:2017 à
19h : souveraineté
Emmanuel
Fureix et Nelcya Delanoë,
Olivier Le Troquer et Michèle Riot-Sarcey
Certains
mots, qui un temps dans l’histoire, ont porté des idées libératrices sont
désormais mis au service de la marchandise : l’usage du mot concept est un
symptôme révélateur de cette décomposition. Instrumentalisés le plus souvent
par un ordre politique profondément déstabilisé, les mêmes mots, autrefois
mobilisateurs, voient leur sens inversé, tel le mot liberté par exemple.
Aujourd'hui semblent triompher partout la
communication, le marketing, et le langage publicitaire qui accélèrent l'obsolescence
des mots. Les élites politiques, économiques et intellectuelles utilisent de
plus en plus une novlangue technocratique qui dépolitise et dissimule les
véritables enjeux derrière un hypocrite voile d'ignorance et de prudence. Même
les universitaires - soucieux d'obtenir des financements et de répondre à
des appels à projet - ne cessent désormais de reprendre des catégories
vides et creuses forgées ailleurs par des communicants. Cela contribue à la
crise démocratique sans cesse diagnostiquée.
Or les mots pris dans des luttes de pouvoir et
des rapports de force, s'élaborent historiquement au cours de conflits dont il
importe de restituer les enjeux. Reconquérir le sens des mots, démystifier ceux
qui prolifèrent dans l'actualité, sortir des langages qui enferment la pensée,
tel devrait être l'une des missions de l'historien critique.
Afin de faire valoir la connaissance au
détriment de l’opinion, le Comité de vigilance face aux usages publics de
l'histoire (CVUH), en collaboration avec la Société d'histoire de la Révolution
de 1848 et des révolutions du XIXe siècle, se fixe pour objectif l’organisation
d’ateliers de réflexion sur ces mots dont on parle mais dont on a oublié
l’idée, la place et le rôle dans le mouvement de l’histoire et les expériences sociales. Nous chercherons également par une déconstruction
historique à libérer les mots de la novlangue politico-médiatique.
Nous déciderons ensemble, lors de ces deux premières séances des mots sur lesquels mettre notre priorité pour les prochains ateliers.
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