Le 7 décembre 2013,
au centre Mahler
-Université de Paris I, 9 rue Mahler, Paris IV°, Métro St Paul -
accueillera une nouvelle journée d'études initiée par le CVUH sur
Les usages socio-politiques de la catégorie de génocide.
L'entrée est libre et gratuite, chacun(e) peut venir y assister en totalité ou en partie. Nous vous attendons nombreux à partir de 9h15.
Photos des victimes du génocide Tutsie au Rwanda, Kigali 2004 (R. Sigheti/Reuters)
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La catégorie de génocide est une notion
juridique et scientifique qui fait l’objet de nombreux débats et polémiques dans
le monde contemporain. Forgé par le juriste Raphaël Lemkin en 1944, ce terme est aujourd’hui
devenu très fréquent, au point que son usage est au cœur de discussions et de
conflits, aussi bien dans l’espace public (tel événement du passé peut-il être
qualifié de génocide ?), que dans l’espace savant de l’écriture de
l’histoire.
Utilisé à l’origine pour désigner le crime perpétré par les nazis à
l’égard des juifs et des tsiganes, il est devenu central dans la dénomination
d’événements historiques auparavant appelés « massacres », et dans
l’acquisition d’une stature internationale pour ces événements. Un certain
nombre de termes dérivés sont même apparus, comme ethnocide, ou génocide
culturel, manifestant de nombreuses projections émotionnelles et morales
collectives.
Face à la multiplication
des discours convoquant cette catégorie, on peut distinguer la question de la qualification génocidaire au
niveau scientifique et juridique, de celle de ses usages dans l’espace social. A partir des formes variées de la mobilisation des savoirs historiques, cette journée
d’études interrogera les différents
contextes et les problèmes posés par les instrumentalisations publiques du mot
génocide, dont les usages soulignent des enjeux
complexes, au croisement de logiques aussi bien scientifiques que politiques,
institutionnelles qu’affectives.
*** Programme de la journée ***
9h30-10h00 :
Quels génocides
et quels usages ? Réflexions préliminaires
Par Jacques Semelin (CNRS-IEP)
10h15-10h45 :
Notions de droit international : définition
des éléments constitutifs du chef d'accusation de génocide
Par Yann Jurovics (Université de
Picardie)
11h00-11h15 : pause
11h15 -11h45 :
De la question du génocide des populations
autochtones d'Amérique du nord et de son utilisation aux États-Unis et au
Canada 1992-2012.
Par Nelcya Delanoë (Professeur honoraire des Universités)
12h00-12h30 :
La catégorie génocide dans la mémorialisation de la
traite négrière : élément d'une mise en controverse des discours sur le
passé.
Par
Sébastien Ledoux (Université de Paris I)
13h15-14h30 : pause déjeuner.
14h30 -15h00 :
Génocides en Afrique : les embarras de définition.
L'exemple du Burundi et du Rwanda de 1964 à 1994.
Par Jean-Pierre Chrétien (CNRS)
15h45 – 16h15 :
Génocide en Vendée ? Ou le problème posé par la
question : de la nécessité de tenir compte de tous les usages de
l'histoire.
Par Jean-Clément Martin (Université
de Paris I)
16h30-17h00 :
Homocauste : de
l’usage du génocide dans la construction identitaire et mémorielle des
homosexuels français.
Par Mickaël Bertrand (Enseignant
à Dijon)
Pourriez-vous me préciser si l'intervention de M. Galabert a été comme il l'indique réalisée avec l'aval sinon le soutien du CVUH lors d'une curieuse prestation qu'il a donné dans une sorte de "gargote" sur l'île de La Désirade, alors que d'autres locaux culturels s'y prêtaient.
RépondreSupprimerD'accord pour la vulgarisation - surtout dans ces contrées extrêmement sensibles à l'histoire de leur propre colonisation - mais attention : elle est souvent présentée selon une vision entrepreneuriale de la mémoire qui ignore volontairement la méthode de l'historien.
Merci de votre réponse.
Bonjour,
RépondreSupprimerAvez-vous été informé de cette manifestation intitulée «Projection - débat L’histoire du Rwanda avant et après le génocide de 1994 » qui eut lieu le 29 novembre 2013 sur l’île de la Désirade ?
Pourriez-vous préciser qui a commandité cette manifestation – dont l’auteur se présente comme étant soutenu par la CVUH - et pourquoi elle fut réalisée dans un local privé, alors qu’il existe une structure communale parfaitement disponible et mieux adaptée au plus grand nombre de spectateurs ?
Par ailleurs, aucune manifestation analogue n’eut lieu à la même époque – ni depuis lors – à un autre endroit en Guadeloupe, où la population reste pourtant toujours passionnée par de tels sujets.
Cette séance effectuée par M. Jean-Luc Galabert obéit-elle vraiment à cet objectif revendiqué comme s’inscrivant dans la campagne d’information « Rwanda, 20 ans, ça suffit » ,
Merci de votre réponse