Le Manifeste du CVUH

mercredi 16 septembre 2009

La Fabrique scolaire de l’histoire Sous la direction de Laurence De Cock & Emmanuelle Picard


Préface de Suzanne Citron
Depuis la Révolution française, l’enseignement de l’histoire est associé à la construction d’une « identité nationale ». En prenant la forme d’un récit ethnocentré, l’histoire scolaire devait permettre l’intégration de tous les futurs citoyens de la République, quelles que soient leurs identités originelles, dans un ensemble politique unique.
Aujourd’hui, alors que la période est favorable à la reconnaissance des « identités plurielles », les exclus du roman national réclament l’ajustement des programmes scolaires et critiquent la fabrique scolaire de l’histoire vue comme un instrument de domination.
Le moment est propice pour interroger la manière dont l’histoire scolaire est fabriquée. De fait, l’enseignement de histoire à l’école est le produit d’une chaîne de responsabilités dont il nous faut interroger chacun des maillons : pourquoi et comment apprendre l’histoire, et quelle histoire ? Car c’est une politique du passé qui s’exprime à travers ce montage. Une politique où la question d’une histoire commune et donc de l’universalité est en jeu.
Laurence De Cock est historienne et professeure d’histoire au lycée de Nanterre. Vice-présidente du Comité de Vigilance face aux usages publics de l’histoire (CVUH), elle a notamment co-publié Comment Nicolas Sarkozy écrit l’histoire de France (Agone, 2008) et Mémoires et histoire à l’école de la République (Armand Colin, 2007).
Emmanuelle Picard est historienne au Service histoire de l’éducation (INRP-ENS) et membre du CVUH.
Table des matières
Un parcours singulier dans la fabrique scolaire, Préface de Suzanne Citron
Avant-propos, par Laurence De Cock

I. Programmes et prescriptions : le cadre réglementaire de la fabrique scolaire de l’histoire
I-1. Les programmes scolaires d’histoire dans l’enseignement secondaire, par Patricia Legris
I-2. Le temps dans l’enseignement de l’histoire, par Évelyne Héry

II. Quelle place pour les acteurs historiques dans l’histoire scolaire ? Des prescriptions officielles aux manuels
II-1. Entre clichés et histoire des représentations : manuels scolaires et enseignement du fait colonial, par Marie-Albane de Suremain
II-2. La fabrique scolaire de la « culture de guerre », par André Loez

III. Entre devoir de mémoire et politique de la reconnaissance, le problème des questions sensibles dans l’école républicaine
III-1. Enseignement du fait colonial et politique de la reconnaissance, par Françoise Lantheaume
III-2. Esquisse d’une histoire de l’enseignement des génocides à l’école, par Benoît Falaize


IV. Pour dépasser le roman national
IV-1. Comment on enseigne la Révolution française. Quelques questions à l’écriture scolaire de l’histoire, par Marc Deleplace
IV-1. Constructions identitaires et apprentissage d’une pensée historique. L’histoire scolaire en Suisse romande et ailleurs, par Charles Heimberg


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire